Comme hors du temps, Piers Faccini se fiche des modes. Le songwriter italo-britannique est surtout aussi à l’aise dans une complainte napolitaine du XVIIIe siècle que dans un blues de New Orleans ou un folk mélancolique. Celui qui a aussi bien travaillé avec Vincent Ségal que Dawn Landes, Rokia Traoré, Ben Harper, Ballaké Sissoko, Camille ou Ibrahim Maalouf est le citoyen de son propre imaginaire. Un îlot de création qu’il situe cette fois en Sicile. Avec I Dreamed an Island, Faccini s’envole vers l’âge d’or de cette île, aux XIIe et XIIIe siècles, lorsqu’elle était un carrefour bouillonnant des cultures latino-chrétienne, gréco-byzantine et arabo-islamique. Un corps à corps entre Orient et Occident qui, dans la bouche et entre les doigts de Piers Faccini, offre des contours inédits...