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N'est pas Gallagher qui veut ! Car on aura vite fait de vous comparer au génie mélodique de certains (Noel Gallagher) ou à la magnificence technique d'autres (Rory Gallagher). Et si en plus vous êtes vous-même guitariste, bluesman et irlandais alors plus aucune espèce de complaisance n'est permise ! Mais de tout cela, le placide Johnny Gallagher n'a que faire car sa musique parle pour lui, et plutôt deux fois qu'une à l'image de cette production regroupant la crème de ses enregistrements depuis son premier album paru en 1997 ! Nourri évidemment aux sons de tous les grands du rock (Elvis, Beatles, Stones, David Gilmour, EVH, Hendrix) et du blues (SRV, Peter Green, Rory), il n'a surtout pas oublié l'influence de la country music dont Waylon Jennings fut pour lui le plus fier représentant et accessoirement le premier concert de sa vie.

Les choses les plus simples sont les plus difficiles à faire. C'est à travers ce paradoxe que la musicienne Lael Neale a vécu tout au long de son développement en tant qu'artiste. C'est la raison pour laquelle elle est devenue fascinée par la poésie. Les poèmes sont une distillation. Acquainted With Night est le témoignage de cette dévotion poétique. Dépourvu de tout son ou mot superflu, les chansons sont éclairées par la voix cristalline de Lael, qui repose sur un lit luxuriant d'Omnichord. Les morceaux abordent l'isolement, la mortalité, le désir et la volonté de parvenir à l'expérience transcendante. Lael a grandi dans une ferme en Virginie rurale, mais a vécu à Los Angeles pendant près de dix ans. Après avoir mis nombre d'albums entiers de côté, la solution la plus évidente est apparue : aller vers la simplicité. Début 2019, au beau milieu d'une transition, elle a acquis un nouvel instrument : l'Omnichord, et un déluge de nouvelles chansons arriva, avec l'intention de les capturer dans leur forme la plus vraie. Guy Blakeslee, qui suivait son travail depuis des années, l'a aidé dans ce processus, installant un magnétophone dans sa chambre et lui donnant de subtils conseils techniques. Limitée à un 4- pistes et aux premières prises, Lael a dû abandonner une partie de son perfectionnisme pour livrer les chansons dans leur essence. Si Lael est d'habitude une personne matinale, elle a enregistré la plupart de ces chansons le soir, ce qui devint Acquainted With Night.

''Anastasis'' est le 1er album du groupe depuis 16 ans, suite à sa séparation en 1996 après la parution de ''Spiritchaser'' ; Anastasis étant un mot grec signifiant résurrection, ce nouvel opus se révèle être une parfaite renaissance ainsi qu'une véritable symbiose artistique dominée par les voix de Gerrard et Perry. A l'image de l'art de la Grèce Antique, le duo a cherché à exprimer la dimension immuable de leur musique aussi bien à travers la poésie de leurs paroles que la pureté de leurs mélodies.

Depuis 1999 et la naissance du groupe Midlake, les cinq étudiants en musicologie ont parcouru du chemin. Après avoir rencontré le succès grâce à leurs albums mêlant une musique lo fi à du folk-rock, les 5 musiciens texans reviennent avec leur nouvel album, trois ans après la sortie de "The courage of others". Toujours empreint de psychédélisme mais délaissant leur côté folk au profit d'un rock plus dépouillé, cet album est clairement dans la lignée de "The trials of Van Occupanther", leur plus beau succès à ce jour. Mais "Antiphon" ne constitue pas uniquement un tournant musical au sens propre, il est aussi le premier album depuis que Tim Smith, le leader du groupe a quitté celui-ci. Un renouveau donc pour ce groupe qui a érigé Eric Pulido en leader et dont l'inventivité ne tarit jamais. De la richesse, ce disque en regorge. Que ce soit sur le single "Antiphon" où l'ambiance sombre et entraînante nous conquiert de suite ou sur "Provider" avec sa lente montée, ses synthés troubles et ses guitares planantes, les Américains nous prouvent une nouvelle fois que leurs chansons sont prêtes à affronter le temps, qu'elles sont parées pour la postérité.

Récompenses : Disque de l'année Les Inrocks 2015. Revue de presse :"Le nouvel album de Kurt Vile est irrésistible (...) Loin des modes, l'Américain franchit une sixième étape anachronique mais attachante. Un songwriter qui est là pour durer." (Johanna Seban, les Inrocks). Résumé : Après "Wakin on a pretty daze", son cinquième album qui avait figuré dans de nombreux tops de l'année 2013, Kurt Vile s'apprête à rajouter le dénommé "B'lieve I'm goin down"' à une discographie sans faute et à asseoir encore un peu plus son statut de héros du rock indépendant américain et de digne héritier de Neil Young, Tom Petty ou Lou Reed.Toujours accompagné par son fidèle groupe The Violators, Kurt Vile sait sublimer comme personne ses compositions folk psyché-rock aériennes portées par l'habileté des arrangements, des mélodies envoûtantes et une voix faussement nonchalante.Ce sixième album oscille ainsi entre du picking magnifique, de radieuses envolées au piano et des sonorités plus country.

Xenia mélange autant les origines géographiques que les influences musicales. Fille d'un père cubain (ayant lui-même des racines espagnoles) et d'une mère portoricaine, la future chanteuse commence le piano à l'âge de quatre ans et fait ses classes dans la prestigieuse école Berklee. Elégante et talentueuse, celle qui habite dorénavant à New York décide de s'exprimer à la fois en anglais et en espagnol pour son premier album. Cependant, sur Black Terry Cat, elle se contente de la langue de Shakespeare. Toujours rempli de groove, l'opus fait de la fusion des genres et on peut reconnaître des ondes rock (Black Stars), du hip hop funky (Mexican Chief), du jazz et évidement du r'n'b. Xenia ne manque jamais d'élégance et sa voix chaude séduit instantanément, donnant envie de se plonger dans ce mariage interculturel. ­ AR/Qobuz

''Avec des mélodies au cordeau et des guitares de feu, le jeune Texan est le bluesman le plus prometteur de sa génération. Un nouveau Hendrix ?'' (Laurent Rigoulet, fff, Télérama n?3283).Résumé : Issu de la scène musicale d'Austin où il a grandi, Gary Clark Jr a commencé à jouer de la guitare à 12 ans et à se produire dans les clubs avec les plus grands guitaristes dont l'illustre Jimmy Vaughan. Depuis, il a participé au célèbre ''Cross guitar festival'' d'Eric Clapton à Chicago et a récemment donné un concert à la Maison Blanche devant le Président Obama avec d'autres guitaristes de talent tels Jeff Beck, BB King ou Buddy Guy.Son premier EP récemment sorti est une superbe mise en bouche de son album ''Blak and blu'' , sur lequel figure ''Bright lights'' magistrale présentation de son talent.

Les bêtes sauvages sont de retour avec "Boy King", le 5ème album de la formation britannique. Alors que "Present Tense" était sorti en 2014, son successeur aura bénéficié de deux années de travail et de tournées pour être peaufiné. Dans "Boy King", les synthétiseurs sont omniprésents et leurs notes infinies donnent aux productions modernes une véritable touche 80's. Par moment, on croit entendre l'enfant de Muse et d'Alt-j. Pas original pour un sou, Wild Beasts cherche ici l'efficacité et produit un contenu surfant sur la nouvelle vague électro-pop anglaise. Les voix de Hayden Thorpe et de Tom Fleming s'accordent à merveille et les deux compères n'hésitent pas à remettre en question la sexualité masculine et la virilité sur "Alpha Female" alors qu'on pourrait croire entendre Franz Ferdinand sur "Get My Bang". ­ RB/Qobuz

Avec ce sixième album, les hymnes Take the long way home, Goodbye stranger, The logical song et Breakfast in America resteront dans la mémoire collective comme des oeuvres populaires et incontournables. Imaginé au départ comme un mini concept mais dont la gestation a été plutôt longue, il est l'archétype de l'album "pop". Retenons la célèbre intro sur trois notes de piano électrique et castagnettes et "ouâh ouâh" de The logical song et son texte ponctué de mots aux dernières syllabes en "al" énumérant les qualités politiquement correctes requises pour s'intégrer à une société bien pensante. Et le climat dramatique de Take the long way home avec sa splendide intro à l'harmonica et ses pompes de piano. La voix de Roger Hodgson est absolument magnifique de bout en bout et nous conte les délires parfois oniriques de son compère Rick Davies sur les voyages, la vie au bureau, les sorties nocturnes, les petits matins et les promenades bucoliques.